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Photo du rédacteurLauren Rousseau

Forces et Fragilités : Et si ma Solidité de Dirigeant était une question d'équilibre ?

Dernière mise à jour : 9 nov. 2020



Le Journal des Entreprise du mois de Septembre met l’accent sur la solitude du dirigeant. La nécessité de mieux s’entourer, reconnue par près de la moitié des patrons (45% d’après l’étude de BPI France – le Lab), reste un enjeu majeur pour décider dans un monde complexe où les pertes de repères et l’accélération des mutations sont anxiogènes.


Cela voudrait-il dire que l’autre moitié se considère protégée de ce sentiment de solitude ?

Les dirigeants d’ETI ou de plus grands groupes sont-ils vaccinés contre un tel syndrome,

comme semble le sous-entendre l’article ?


Tout dirigeant n’est-il pas, quelle que soit la taille de son entreprise, la structure de son

comité de direction ou l’étendue de ses responsabilités, amené à traverser ses propres

zones d’incertitude et de solitude ? Se sent-il armé pour affronter la totalité des conflits qui

se présentent à lui ?


Quelle est sa force ? Comment la met-il en avant ? Repose-t-elle sur une structure solide,

fruit d’un long travail personnel de congruence, d’équilibre ? Est-elle le fruit d’un travail

personnel ou collectif ? S’appuie-t-elle sur une certitude, des convictions ? Sur l’écoute de

ceux qui l’entourent ? Se nourrit-elle des autres ? Se forge-t-elle sur un effort surhumain qui

aura tendance à le fatiguer ? Le mettre en déséquilibre entre vie privée et vie

professionnelle ? Combien de temps tiendra-t-il ?


Tout chef d’entreprise devrait pouvoir se poser cette question : le succès (ou l’échec) de ma

mission repose-t-il sur ma force ? Ou sur le fait que je suis solide ?


La force est une action, une volonté, le résultat d’un effort particulier. Elle peut s’appuyer

sur une préparation spécifique ou un entraînement au long cours… un talent particulier ou

une envie démesurée… Elle sera de toute façon l’expression de son point fort, celui sur

lequel il aura tendance à vouloir communiquer, rassembler, projeter… C’est son assurance !


Mais cette force peut aussi être dangereuse. Elle peut faire peur, écraser, ne pas tenir sur la

durée… Permet-elle aux autres de grandir ? Peuvent-ils s’appuyer sur elle sans risque ?

« Réussir sa vie, c’est aider les autres à réussir la leur » nous rappelle Cyril Maury.

Cette force-là est-elle féconde ?


Être fort sur la durée et proposer aux autres de venir s’appuyer sur soi pour grandir, c’est

être solide. Comment passer de l’un à l’autre ? Comment franchir cette étape cruciale pour

tous ceux qui observent le chef d’entreprise et qui cherchent à être rassurés sur le meilleur

niveau d’accompagnement ?


Ne pas brandir sa force et l’imposer, ajuster son comportement aux autres, dévoiler ses

propres fragilités… Laisser la place quand ces dernières, parce qu’elles ne seront pas

cachées, expliqueront un effacement même temporaire… La force, quand elle se nourrit de ses propres fragilités, prend une tout autre dimension.

Un chef est fort par construction, il devient solide quand il est capable de témoigner aussi de ses fragilités. Et quand on est solide, on permet aux autres de venir s’appuyer sur nous…

pour grandir, pour se reposer, pour mieux repartir !

La force est une action, on peut être fort tout seul et parfois contre les autres.

Être solide est un état, on n’est jamais solide seul, mais toujours solide pour les autres.

Mes collaborateurs savent sûrement là où je suis fort.

Mais savent-ils là où je suis fragile ?

N’est-ce pas une occasion pour moi de devenir solide et donc rassurant pour tous ceux qui

m’entourent ?


La confiance des autres, véritable Graal recherché par tout dirigeant, doit démarrer quelque part à cet endroit !


- Olivier DE MARIGNAN -

 

LES QUESTIONS À SE POSER  :


- Suis-je serein sur la totalité de mes responsabilités ?

o Sur quels domaines ai-je des difficultés pour partager avec mes collaborateurs

directs ?

o Ai-je un dispositif de délégation qui repose sur un principe de subsidiarité ?


- Suis-je en totale confiance ?

o Avec mes adjoints ?

o Avec mes actionnaires, associés, administrateurs ?


- Suis-je capable de parler avenir ?

o Avec mes associés/administrateurs, au travers du dispositif de gouvernance mis en place ?

o Avec mes équipes au sens large ?


- Ai-je partagé une réflexion sur la Raison d’Être de l’entreprise ?

o Pourquoi existe-t-elle ?

o Comment a-t-elle été construite ?


- Olivier DE MARIGNAN -

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