Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour poursuivre ma réflexion sur ce que m’a appris le voyage en Silicon Valley avec Real Change.
Les deux premiers posts de cette série traitaient de « l’innovation = art » et de « l’usage centric ».
Cette fois-ci, je voudrais revenir sur la notion d’échec dans l’entrepreneuriat à l’américaine.
« Fail fast » est une notion qui est revenue à plusieurs reprises à l’occasion de notre voyage outre atlantique.
Lorsque je préparais, depuis Nantes, ce voyage, je racontais l’écho que ce voyage avait notamment au regard de mon aventure entrepreneuriale passée. Après une expérience de 8 années dans le conseil en stratégie et organisation, j’ai ensuite créé, dirigé, et fait grandir une entreprise dans la décoration extérieure. Après 5 ans d’aventure follement excitante tout autant qu’éprouvante, un évènement de ma vie m’a permis de prendre du recul, et de faire le constat que cette société était trop fragile et trop énergivore. J’ai donc décidé de déposer le bilan de cette société et demander sa liquidation judiciaire. Quelle expérience difficile et riche d’enseignements !
Je racontais donc cette histoire à une personne de mon entourage ayant une bonne connaissance de la Silicon Valley. Sa conclusion m’a interpelée :
« Tant que tu n’auras pas planté 3 boites… »
Et bien quoi ? « Je ne pourrais pas réussir » ? « Je n’aurai pas tout appris » ?
C’est peut-être vrai… Mais cet éloge de l’échec est relativement contre-nature pour moi.
J’ai compris quelque chose de différents à San Francisco que je voulais partager avec vous. La notion de « Fail Fast ». L’Ouest Américain encourage l’entrepreneuriat, l’esprit d’initiative. Leur message est le suivant : « Pensons usage, osons, et nous retirerons nécessairement du positif de cette expérience »
Au-mieux, l’esprit d’initiative conduit à la réussite : et les exemples sont nombreux ! Nous avons visité un incubateur de la Silicon Valley, PlugAndPlay, qui a lui seul a accompagné PayPal et Dropbox. Impressionnant !
Nous avons également visité une entreprise, « Front », fondée en 2013 par deux français - Mathilde Collin et Laurent Perrin - et qui a déjà plusieurs belles réussites à son actif : un produit pertinent à l’usage client fort, une culture d’entreprise avec de belles valeurs, incarnées par chacun des collaborateurs qui nous ont accueillis et une seconde levée de fonds de plus début 2018 de 66 M$.
Alors, le meilleur est évidemment l’ambition de chaque entrepreneur. Mais au pire, que se passe-t-il ?
Quand j’ai créé mon entreprise, certaines personnes autour de moi m’ont dit « tu es inconsciente » ou « tu risques de perdre de l’argent ». Certainement.
Mais plus que tout, je risquais des regrets si je ne le faisais pas.
Et c’est finalement le pire qu’il puisse arriver. Et donc, pour ne surtout pas avoir de regrets dans sa vie entrepreneuriale, les américains prônent le « Fail Fast ». Osez-vous lancer, croyez-en ce que vous faites, et donnez-vous les moyens de réussir. N’hésitez pas, ne passez pas trop de temps dans la réflexion, passez à l’action !
Et au pire, dans ces conditions, votre aventure entrepreneuriale vous apportera une expérience incroyable !
Ayez confiance en vous, confiance en les autres…. C’est ce point que je détaillerai dans mon prochain post.
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